Hall de la BU Centre, faculté des sciences économiques
Dans les années 1920, l’économie mondiale est en expansion. Le monde se reconstruit, l’industrie est prospère et le climat politique au beau fixe après les tensions des années de guerre.
Aux États-Unis, l’idée d’une économie nouvelle émerge, soutenue par le développement industriel, les progrès techniques, et même, par les bienfaits de la prohibition de l’alcool, grâce à laquelle les travailleurs seraient plus productifs.
Cette prospérité, plus connue sous le nom d’American way of life, permet à de nombreux américains, toutes classes sociales confondues, de spéculer en bourse grâce au crédit. L’intérêt n’est plus de revendre une action pour sa valeur mais pour la plus-value qu’elle représente. En quelques années, la spéculation est si forte que la valeur des titres augmente plus vite que la production industrielle.
Mais personne n'est attentif aux signaux d’alerte, la récession gagne certains pays... Quelques jours avant le krach de la bourse de Wall Street, les bénéfices industriels s’effondrent. Le jeudi 24 octobre 1929, 13 millions de titres sont échangés. Personne ne pouvant les acquérir, les prix dégringolent : c’est le Black Thursday ou "jeudi noir", suivis des lundi et mardi noirs. Les États-Unis, qui ont investi dans la reconstruction d’après-guerre, voient leur économie s’effondrer et entraînent avec eux le reste du monde dans ce qu’on appellera la Grande Dépression. Celle-ci va durer tout au long des années trente.